Publié dans Dossier

Mobilité urbaine - De belles perspectives pour l’année 2024 !

Publié le lundi, 01 janvier 2024


L’année 2024 sera riche en achèvement d’infrastructures en matière de mobilité et d’allègement des embouteillages. En effet, du train urbain, en passant par le téléphérique et le « Fly over », font partie des grands changements dans la Capitale. Le ministère des Transports et de la Météorologie a annoncé début décembre que le train urbain sera opérationnel en CE mois-ci. Le parcours du train urbain d’Antananarivo est de 12 kilomètres. Il partira de Soarano pour rejoindre Ambohimanambola en traversant huit gares construites ou rénovées. Chaque train pourra transporter jusqu’à 300 personnes par voyage.
Il est à noter que le lancement de ce projet a été reporté afin de mettre en place des voies d’évitement et de permettre aux trains de se croiser et d’augmenter ainsi leur fréquence sur la ligne. « Le train tient une place importante dans le désengorgement des embouteillages en transportant des passagers venant essentiellement du sud de Tanà. De ce fait, des voyages aller-retour vont permettre de gagner du temps. On a donc décidé de mettre en place ces évitements », selon le ministre Valéry Ramonjavelo. Il a aussi ajouté que pour le début, le train urbain fonctionnera au gasoil. L’utilisation de l’électricité, finalité du projet, sera pour plus tard.
Le téléphérique, très prometteur
Du côté du transport par câble (TPC), le chantier est aussi à un stade avancé. Les cabines sont déjà sur place, et les pylônes entre Soarano et Anosy sont déjà érigés. En décembre dernier, le secrétariat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat a prévu pour bientôt les premiers essais techniques entre le tronçon Anosy-Soarano. Si le train dessert le sud, le téléphérique concerne plutôt la parte nord de la Capitale.
Lors d’une visite de chantier en décembre, Gérard Andriamanohisoa a affirmé que « 80 % des travaux entre Anosy et Soarano sont terminés. Nous allons commencer l’installation des câbles, sur cet axe, au mois de janvier. Les travaux sont également en cours du côté des gares d’Analamahitsy et d’Ambatobe. « Nous n’allons pas attendre que tous les travaux soient achevés jusqu’à Ambatobe pour faire fonctionner le téléphérique. Une fois les travaux de Soarano terminés, nous pourrons commencer l’essai technique ». Néanmoins, il ne faut pas se précipiter. Il faut ainsi garantir toutes les normes de sécurité. C’est une fois que les normes internationales respectées qu’on pourra démarrer l’exploitation de la ligne. En outre, des tests techniques de trois mois sont obligatoires. Commencé fin 2022, les travaux auraient dû durer vingt-et-un mois. Mais vu l’état actuel des chantiers, ce délai sera probablement prolongé.

« Fly over », l’ultime anti-bouchon
Le très attendu « Fly over », projet présidentiel et déjà annoncé durant les propagandes de 2018, pour amoindrir les embouteillages monstres qui gangrènent la partie ouest de Tanà comme Itaosy, Anosizato ou Ampasika, a reçu le feu vert pour démarrer cette année. En effet, cet ouvrage d’envergure est la véritable solution face à la congestion des véhicules empruntant cet axe. Les deux étroits petits ponts ne peuvent plus assurer une fluidité optimale de la circulation. Déjà déclarée comme une utilité publique, la démolition des maisons sur les lieux ne doit pas poser de problème. De plus, la plupart de ces constructions sont illégales. « Ceux qui sont touchés par le "Fly over" ont juste demandé un terrain pour construire leurs nouvelles maisons », selon Rado Ramparaoelina, maire de la Commune rurale d’Ampitatafika. Les propriétaires des terrains et des maisons à exproprier seront toutefois indemnisés. Côté technique, l’ouvrage sera l’intersection de la route nationale n° 1 et de celle n° 58 A. Il sera long de 183 m avec quatre rampes d’échangeur d’une longueur de 300 m, de quatre bretelles d’une longueur de 545 m, de deux ponts sur le fleuve d’Ikopa, mesurant 88 m chacun, de l’aménagement de la RN1 en quatre voies, et de la réhabilitation de la RN 58 A, d’une distance de 8,5 km, en deux voies.
Nikki Razaf


Adduction d’eau dans le Sud
La concrétisation du pipeline d’Efaho attendue !

Une priorité. L’adoption de solutions pérennes pour l’adduction d’eau potable dans tout Madagascar constitue l’un des sujets prioritaires abordés par le Président de la République Andry Rajoelina, lors de son discours de fin d’année. La finition du pipeline dans le sud de l’île en fait partie. En fait, ce projet d’envergure est actuellement dans sa phase de construction, et ce, depuis la mi-novembre 2023. Ceci après quelques mois d’études techniques et stratégiques, sans oublier le processus administratif, dont l’acquisition du permis environnemental. « Les diverses infrastructures construites dans le cadre de ce projet seront bientôt sur pied », d’après le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène lors du lancement de la 2ème phase.
La phase de construction a pu démarrer suite à l’arrivée d’une première cargaison de 1.000 grands tuyaux qui font en tout environ 11 km, en septembre 2023. D’autres cargaisons sont attendues incessamment pour livrer les pipelines restants. Au total, le projet « Efaho » comprend un pipeline géant de 97 km, desservant les Régions d’Androy et d’Anosy. Il va desservir 60 villages, dont 40 dans l’Anosy et 20 dans l’Androy.
Le pipeline permettra d’assurer l’adduction d’eau potable dans ces localités, où la sécheresse constitue un frein au développement. 500.000 habitants en constitueront les principaux bénéficiaires. De plus, 80.000 ha de terres agricoles seront irrigués et 120 points d'eau destinés au bétail également mis en place.
Le projet « Pipeline Efaho » est une vision du Président Andry Rajoelina, dans le but de changer l’histoire du grand Sud de Madagascar. Sa réalisation résulte ainsi de son leadership. «Nous avons fait une promesse et nous l'avons tenue. Donner l'eau, c'est donner la vie à la population et développer les Régions du Sud », s’est-il exprimé lors du lancement des travaux, en avril 2023. Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de le rappeler dans son discours de fin d’année.
P.R.





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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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